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jeudi 9 février 2012

Le plan grand froid

Le froid persiste et s'installe. Ici et là la couche neigeuse se maintient. En Touraine, il faut remonter à 1985 pour trouver des températures aussi basses aussi longtemps.
Les conséquences sur le jardin seront sans doute multiples. Certes les insectes 'nuisibles' (j'utilise ce mot, quitte à choquer les amoureux des bêtes, mais on n'a pas, à ma connaissance, l'équivalent d'"adventices" pour le monde animal) ne vont pas aimer. On ne s'en plaindra pas …
Par contre, beaucoup de végétaux vont souffrir. Mon céanothe repens qui avait atteint une belle taille (3 m2) semble irrémédiablement atteint. Les camélias, tous en fleurs dès janvier n'ont paas apprécié non plus. Les boutons sont tous tombés. J'ai secoué la neige, qui brûle les feuilles, mais je ne sais pas si cela suffira. En 1985 j'en avais perdu plusieurs. Pour la première fois, l'olivier qui végétait en container avait trouvé sa place dans le jardin. Même empaqueté dans du plastique bulle, je crains qu'il n'ait pas résisté.

Et les iris dans tout cela?

A l'exception des arils et arilbreds, originaires du Proche-Orient que j'ai couverts avec un pot renversé et qui, c'est probable, risquent de souffrir, les autres iris ne devraient pas trop mal se porter (voir l'article de la semaine passée). On trouve des iris dans des régions très froides d'Europe Centrale et de Russie. Donc, pas de panique, a priori. La neige et la glace, ce n'est pas vraiment un problème. Rappelons que dans certains vergers, pour protéger les bourgeons du froid, on arrose les arbres. L'actualité nous rappelle que sous la glace, il ne fait pas forcément plus froid qu'au dessus. Dans l'Antarctique où les températures peuvent descendre à -90° C, on trouvé un lac d'eau liquide à 4 km sous la glace…
Plus ennuyeux quand même : les semis.
J'ai abrité dans un local tempéré, les pouses les plus avancées et les croisements auxquels je tenais le plus (les petits de Bratislavan Prince notamment)


Les iris préférés des collectionneurs (suite)

La constitution du listing des iris et de leur parenté prend un temps précieux qui se chiffre en plusieurs dizaines d'heures par semaine, et malgré du renfort, nous ne sommes pas encore arrivés au port. À l'évidence, ce blog en souffre. Ceci explique sa maigreur. Mais le résultat du travail sera infiniment précieux.

Les pépites

Il y a un quasi consensus, chez les "félés du pétale", comme dit notre ami Loïc pour considérer qu'aujourd'hui, les grands hybrideurs sont au nombre de 5 ou 6 : Barry Blyth, l'Australien, Keith Keppel, Thomas Johnson et Paul Black, et le dernier en date, qui suscite l'émerveillement des plus grands, le Slovaque Anton Mego. J'ajouterai à cette "short list" : Joé Ghio, dont j'estime qu'il n'a pas démérité, même si certains se plaignent des difficultés d'acclimatation de ses iris et Michael Sutton, qui de plus fait de belles photos.
Cela ne veut pas dire que les autres (quelques dizaines à travers le monde) ne sont pas méritants, mais il faut bien établir des préférences.

Dans la liste des collectionneurs, quelques suprêmes beautés dont la forme parfois renouvelle le genre :

Romantico (Barry Blith 2010) Photo TWiki


Cet iris est susceptible de faire parler de lui. C'est certain, on aime ou on n'aime pas : la forme globuleuse, les pétales ouverts. Mais quelle grâce !

Du même Blyth, 'Love to Party', un iris avec cette fine bordure dorée autour des sépales, qui devient la coqueluche des amateurs d'iris (comme le confirme ce post sur le forum de la SFIB : http://www.iris-bulbeuses.org/forum/topic3303.htm)



Love to Party (B. Blyth 2008) Photo TWiki



De Keith Keppel, cet iris au charme surrané qui évoque pour moi un bouquet de violettes : 

Moonlit Water (Keppel 2005) Photo TWiki


Paul Black, quant à lui produit des iris de forme et de matière fermes à l'aspect bouillonné, qu'on pourrait qualifier d'opulents. Ainsi, pour faire plaisir aux amateurs d'iris roses, ce très beau 'Luscious lace' (Paul Black 2008) :

Luscious Lace (Black 2008) Photo Twiki
Pour en terminer avec cette revue de détail, un iris original, déjà "ancien", dans  une catégorie (les plicatas) qui, on le sait,  n'est pas vraiment ma "tasse de thé" 'Roman Carnival' (Nearpass 1997)


mais je lui trouve un charme désuet et quelque chose qui rappelle les arils.


Puisqu'il faut en finir (le listing m'appelle) cette photo du superbe 'Starring' de Joe Ghio qui sera à coup sûr un des phares de mon jardin, s'il veut bien se multiplier convenablement !




2 commentaires:

  1. Starring de Joé Ghio me fait craquer.
    .Pour celui qui aime les iris votre blog est une source d'informations.On ne se lasse pas.
    Bonne journée

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  2. Bonjour,
    vous avez raison de protéger les petits de Bratislavan Prince, il s'y cache peut être de futures merveilles....
    J'espère que ce froid ne va trop durer en effet car même si les iris semble résister je ne suis pas sûr que ceci soit du meilleur effet pour eux. De mon côté c'est surtout pour certains rosiers que j'ai peur.
    A bientôt

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