La SFIB a eu l'heureuse idée de répertorier les iris de ses adhérents collectionneurs pour constituer une sorte de bourse d'échange.
Cette initiative particulièrement bienvenue présente en outre un intérêt considérable, nous ouvrir les portes des jardins plus ou moins secrets des collectionneurs d'iris français.
Ainsi il est possible de savoir qui possède tel iris encore inaccessible parce que pas commercialisé en France ou tel autre, disparu depuis longtemps des catalogues et soigneusement conservé par des amoureux du passé.
Mais cela permet aussi de se faire une idée des tendances et des goûts de nos amateurs français.
De cette masse assez considérable de données, que ressort-il ?
Une grande variété d'iris
Les collectionneurs français ont une vaste palette d'iris. Leur collection constitue un formidable conservatoire des variétés.
Pour donner un seul exemple, à la lettre "L" du listing on va trouver pas moins de 300 variétés d'iris depuis La Fortune (Dunn 1988)
La Fortune Photo Twiki |
à Lysandra (Blyth 1987) en passant par Love to Flirt (Blyth 200)
Love to Flirt Photo G.G. |
Photo empruntée au site SFIB |
Mais aussi et plus encore des variétés très récentes comme Wish List de Paul Black (2011)
Photo TWiki de P. Black |
Une présence écrasante des iris les plus primés
Nos collectionneurs français sont le plus souvent des amateurs avisés. On retrouve dans leurs jardins les iris les plus titrés, et pratiquement toutes les "médailles de Dykes" des trente dernières années. Rappelons que cette médaille, attribuée par la Société Américaine des Iris, est attribuée à l'iris introduit aux Etats-Unis, jugé, après de nombreuses années d'observation, le plus méritant.
Bien sûr, ce choix est un choix de précaution. Il est rare (encore que…) que ces iris décoivent.
Bien sûr, ce choix est un choix de précaution. Il est rare (encore que…) que ces iris décoivent.
Une part importante de créations françaises
En dehors des iris historiques, où la production française était dominante avant la deuxième guerre mondiale, on trouve de nombreuses obtentions des Cayeux: Buisson de Roses (R. Cayeux 1997) arrive en 4è position détenu par les 3/4 des collectionneurs et on compte pas moins de 4 dans les 15 premiers (Colette Thurillet, Mer du Sud, Bal Masqué).
Ceci s'explique par la position dominante de la maison Cayeux dans l'hybridation professionnelle et le fait que beaucoup de collectionneurs achètent leurs iris dans les 4 ou 5 maisons françaises.
Photo Sylvain Ruaud
On trouve donc aussi quelques créations d'Iris en Provence : Fondation Van Gogh
descréations de la maison Bourdillon, comme le très beau Libellule :
ou encore du très sélectif Lawrence Ransom : Marie Kalfayan (1995), un iris très gracieux :
Des iris aussi du Dr Ségui, de Bernard Laporte, dont le très bel Iriade, de Gérard Madoré, de J.C. Jacob…
La palette de couleurs des iris est tellement vaste aujourd'hui (même si le rouge pur est encore à inventer) qu'on retrouve dans nos collections à peu près toutes les sortes d'iris. Néanmoins, il semble bien que nos amateurs éclairés paratgent les goûts de l'immense majorité des amoureux de cette fleur :
-le "noir" leur va très bien
Le noir est sur représenté à travers des variétés récentes comme Black Suited (Innerst 2000):
Bar de Nuit (Anfosso 1987), Hello Darkness (Schreiner 1992), Dusky Challenger (Schreiner 1986), Blackout (Luihn 1985)
ou encore Slovak Prince avec cette bordure dorée autour des pétales, qui, aujourd'hui fait fureur chez les hybrideurs.
des iris du type plicata comme Splashcata (Tasco 1998) :
ou encore du très sélectif Lawrence Ransom : Marie Kalfayan (1995), un iris très gracieux :
Maie Kalfayan Photo L. Ransom |
Les couleurs qui séduisent nos collectionneurs
La palette de couleurs des iris est tellement vaste aujourd'hui (même si le rouge pur est encore à inventer) qu'on retrouve dans nos collections à peu près toutes les sortes d'iris. Néanmoins, il semble bien que nos amateurs éclairés paratgent les goûts de l'immense majorité des amoureux de cette fleur :
-le "noir" leur va très bien
Le noir est sur représenté à travers des variétés récentes comme Black Suited (Innerst 2000):
Black Suited Photo G.R
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Blackout Photo Roland Dejoux |
-les roses séduisent toujours autant : Buisson de Roses, Beverly Sills (Hager 1979) à la popularité méritée. C'est un iris éclatant et prolifique qui n'accuse pas son âge :
Beverly Sills Photo R. Dejoux |
mais aussi, Bubble Up (Ghio 1989), Vanity (Hager 1975) justement célèbre
-beaucoup d'amoenas comme :
World Premier (Schreiner 1998), le magnifique Starring (Ghio 1999), amoena blanc et pourpre foncé tirant sur le noir :
-beaucoup d'amoenas comme :
World Premier (Schreiner 1998), le magnifique Starring (Ghio 1999), amoena blanc et pourpre foncé tirant sur le noir :
Starring Ghio 1999 Photo G.R
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-enfin, toute la gamme des nouveautés éclatantes de ces dix dernières années, parmi lesquelles les créations du génial Slovaque Anton Mego comme : Zlatovlaska (A.M. 2010)
Zlatovlaska (Mego 2010) Photo G.R
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ou encore Slovak Prince avec cette bordure dorée autour des pétales, qui, aujourd'hui fait fureur chez les hybrideurs.
Slovak Prince (Mego 2003) Photo G.R
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des iris du type plicata comme Splashcata (Tasco 1998) :
Splashcata Tasco 1997 DM 2005 Photo TWiki
ou des iris à halo comme Double Ringer (Ernst 2007) dont la fine bordure jaune éclaire à merveille cet iris délicat :
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"and the winner is…"
En fait de "gagnant", c'est un trio de tête : trois magnifiques iris possédés par les deux tiers des collectionneurs :
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Crowned Heads Keppel 1997 DM 2004 Photo G.R |
Incontestablement cet iris est un "show stopper" comme disent les américains. Une matière ferme un contraste de couleurs éclatant, une tige solide et de nombreux boutons.
Très méritant également, , une création déjà ancienne de Schreiner de la grande époque (1987) justement récompensé de la médaille de Dykes.
Très méritant également, , une création déjà ancienne de Schreiner de la grande époque (1987) justement récompensé de la médaille de Dykes.
Silverado DM 1994 Photo R. Dejoux |
Enfin Thornbird, un digne représentant de la catégorie des "Space Age" iris, un iris à éperon (du fait de la terminaison en stylet des barbes).
Thornbird (Byers 1989) DM 1997 Photo TWiki
Voilà de quoi rêver !
Précisons que pour pouvoir accéder à cette bourse d'échange, il faut être adhérent à la SFIB. La cotisation annuelle est de 30 €. Au regard des services rendus, ça"le vaut bien" !
Intéressante photo la première de Crowned Heads avec un charançon des iris (Mononychus punctum-album) qui se balade sur le bas d'un pétale.
RépondreSupprimerL.R
Bien observé !
SupprimerEn effet c'est bien cette bestiole. J'ai voulu cette photo en témoignage !
Bravo pour ce tour d'horizon.
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